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Anxiété généralisée, guide pour démarrer

L’anxiété généralisée est source d’une grande souffrance et d’un épuisement progressif, qui sont souvent mal compris par l’entourage. L’objectif de ce guide ? Vous donner un vision d’ensemble de votre trouble et des moyens qui peuvent vous permettre de le traiter, vous aider à vous orienter vers des soutions.

IMPORTANT :
Cet article ne remplace pas un échange avec un professionnel.
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Définition : qu’est-ce que l’anxiété généralisée ?

L’anxiété généralisée se traduitpar des inquiétudes excessives, difficiles à contrôler, sur une longue période.  

Ces inquiétudes touchent plusieurs domaines (travail, santé, proches, finances…) et altèrent profondément la vie quotidienne.

On parle d’anxiété persistante “la plupart des jours” sur plusieurs mois, avec tension, hypervigilance et un retentissement important.

En clair :

Si l’anxiété devient quasi permanente et vous empêche de fonctionner comme à votre habitude, c’est qu’on n’est plus simplement dans “le stress”, mais probablement un trouble anxieux.

Et cela se prend en charge.

Symptômes de l’anxiété généralisée

Les manifestations peuvent varier d’une personne à l’autre. Mais on retrouve très souvent :

  • Inquiétudes persistantes
  • Anticipation anxieuse
  • Tendance à voir le négatif (plus que le positif)
  • Ruminations (Difficile d’arrêter “le film” dans la tête).
  • Tensions musculaires
  • Fatigue (et fatigabilité)
  • Irritabilité
  • Difficultés de concentration
  • Troubles du sommeil
  • Troubles digestifs

Quelques exemples concrets :

  • Vous vérifiez régulièrement vos mails “au cas où” il y ait aurait mauvaise nouvelle ;
  • Vous voyez toujours les choses sous un angle négatif ou celui d’un problème à venir ;
  • Vous vous imaginez fréquemment le pire, ou imaginez sans cesse des scénarios catastrophiques ;
  • Vous avez du mal à réfléchir et à vous concentrer
  • Votre corps est en alerte quasi permanente.
  • Vous sentez un gêne physique au quotidien (oppressionrespiratoire, boule dans la gorge ou dans le ventre, mains moites, douleurs
  • Vous vous sentez fatigué, voir épuisé (fatigue chronique)

Le point décisif :

Cet état et ces symptômes ont un impact important sur votre vie (sociale, pro, familiale, etffective).

Ils vous empêchent de vivre...

Tout comprendre rapidement en 4 vidéos :

  • Quelles sont les causes de votre anxiété ?
  • Pourquoi est-ce si difficile d’en sortir ?
  • Par quel moyens arriver une paix durable ? 

Découvrez tout cela dans 4 petites vidéos explicatives. Je vous y présente une approche rationnelle, humaine et structurée :

→ [S’inscrire pour voir les 4 vidéos].

Épidémiologie du TAG (brefs repères)

Le TAG est fréquent : en France, l’Insermet l’Haute Autorité de Santé (HAS) estiment que 2,1 % (1 439 000 personnes) des gens sont touché chaque année et que 6% (4111200 personnes) le seront au cours de leur vie.  

Le ratio femmes/hommes est proche de 2 femmes pour 1 homme.

Mais le nombre de personne souffrant d’anxiété aigüe est encore plus important.

Par exemple, en 2021 on estimait que 12,5 %des 18–85 ans présentent un état anxieux.

Quoi qu’il en soit, vous pouvez être sûr d’une chose :

Vous n’êtes pas seul(e) à subir ces troubles, et de nombreux professionnels cherchent activement à développer des solutions pour vous aider.

D’autres personnes peuvent vous comprendre, mais aussi vous aider.

De nombreux professionnels cherchent sincèrement à développer des moyens pour améliorer votre situation. 

Diagnostic : trouble anxieux généralisé vs trouble panique vs agoraphobie

Le TAG se traduit par une anxiété continue, diffuse.

Il est associé à de multiples préoccupations qui reviennent sousformes de rumination, de craintes obsédantes (et donc de ruminations), ainsiqu’un tendance à l’anticipation.

Le diagnostic de TAG peut être posé lorsque l’anxiété et les inquiétudes excessives altèrent la vie quotidienne la plupart des jours pendant sur un durée supérieure ou également à 6 mois dans le (DSM 5).

Il peut être validé après exclusion d’autres causes (affections somatiques, substances, autres troubles).

Les attaques de panique : elles se traduisent par des pics aigus et soudains de peur (voir de terreur). On peut avoir un TAG avec ou sans attaques de panique.

Le trouble panique : attaques de panique répétées pendant un mois ou plus, avec la crainte persistante de revivre une nouvelle crise.

Ces troubles peuvent bien sûr s'associer.

Pour en savoir plus sur les attaques de panique et le trouble panique voir [Attaques de panique, guide complet].

Agoraphobie : besoin impérieux d'éviter, de façon récurrente, des lieux d’o il serait difficile de s’échapper ou d’être secouru.

Elle peut coexister avec le Trouble anxieux généralisé. → Pilier [Agoraphobie](à venir).

Quelle différence entre Trouble anxieux généralisé et anxiété généralisée ?

Aucune, il s’agit de la même chose.

L’expression Trouble anxieux généralisé (ou TAG) renvoie simplement au diagnostic précis. Le terme anxiété généralisée s’utilise plus dans le langagecommun.

Attention à... l'auto-diagnostic...

Avant de poser un diagnostic, un professionnel doit exclure les causes médicales éventuelles ou autres troubles qui pourraient mener à cet état.

C’est ce qu’on appelle établir un diagnostic différentiel.

Prenez contact avec un professionnel (médecin ou psychologue spécialisé) pour avoir un avis circonstancié.

Et bien sûr, évitez l’auto-diagnostic, car ce dernier doit être posé par un professionnel.

Vivre avec l’anxiété généralisée

Le trouble anxieux généralisé rend la vie extrêmement difficile.

Le retentissement est majeur et les conséquences peuvent se manifester en cascade :

  • Limitation des déplacements ;
  • Epuisement ;
  • Impact sur le lieu de travail voir impossibilité de travailler,
  • Difficultés relationnelles, conflits ;
  • Ruptures, séparations etc. 

Cela se traduit par une incompréhension, peut susciter des jugements de l'entourage alors qu'en même temps, la personne touchée culpabilise déjà beacoup. 

Perte d’estime et de confiance en soi sont fréquentes.

Pourtant, le simple fait de tenir et faire face à toutes ces difficultés, malgré l'anxiété est déjà un exploit en soi, dont les patients n'ont quasiment jamais conscience. 

Seulement, on ne peut pas tenir comme cela indéfiniment. 

Ne pas rester seul(e) et se faire accompagner changent la donne.

Évolution possible du TAG et troubles associés

La trouble anxieux généralisé (TAG) peut évoluer vers un TAG sévère.

Dans certains, il peut être associé à un trouble panique et conduire à développer de l’agoraphobie.

Il peut aussi être associé à de l'hypocondrie ou des tendances hypocondriaques. 

Lorsque qu'elle dure, l'anxiété généralisée peut facilement conduire à une dépression (de par le retentissement qu'elle a sur la vie du sujet).

Cette dépression (réactionnelle, et naturelle dans ces conditions) disparaît quasiment toujours (ou se réduit massivement) au fur et à mesure que le patient se libère de son anxiété généralisée. 

Un groupe bienveillant : une aide bien trop souvent sous-estimée...

Mon parcours de thérapeute m'a conduit à créer un groupe d’entraide en ligne dédié aux personnes qui souffrent de ce type de trouble.

Cela leur permet de s'entourer de gens qui les comprennent et qui veulent agir concrètement pour s'en sortir. 

"De cette façon, tout le monde se tire vers le haut"

Se rapprocher de gens bienveillantes et la volonté d'agir sur le fond sont des clés essentielles pour s’en sortir.

Alors, ne perdez pas espoir

Ce que vous vivez s'explique et il est possible de s'en sortir, même lorsqu'on souffre en plus de dépression.

Pour en savoir plus sur les moyens de s'en sortir :

→ [Voir les 4 vidéos]

Quelles sont les causes de l’anxiété généralisée ?  

La recherche permet plusieurs types de causes fondamentales à l’anxiété généralisée :

Les croyances sur l’inquiétude.

La recherche en TCC met en évidence que ces croyances sont liées à des apprentissages (culture, éducation, expériences de vie) joue un rôle essentiel dans l'anxiété.

Par exemple :

  • "m’inquiéter me protège”
  • “Si j’arrête, ça dérape »,
  • "Si je lâche prise, tout va s'effondrer”

Mais il y a une source de croyances négatives qui est encore (de mon point de vue) sous-estimée dans les recherches en TCC. 

La traumas à l’origine de croyances négatives sur soi

Croyances négatives et traumas comme sources de l'anxiété aiguë

Et d’après mon expérience, les croyances négative sur soi-même sont déterminantes sur notre degré d'anxiété.

Les travaux de recherche en thérapie EMDR mettent en évidence des liens entre la survenue de traumatismes et le développement de croyances négatives sur soi.

On l'observe aussi très clairement au plan clinique (en séance avec les patients). 

Il faut bien comprendre que ces traumatismes ne sont pas forcément liés à des événements de vie spectaculairement graves, dramatiques ou dangereux. 

Ils peuvent être liés à des événements qui semble anodin pour un adulte, ou simplement par la réptition de "petites blessures" qui auront été complètement oubliées à l'âge adulte.

Exemples de croyance négative sur soi liés à traumas précoces  :

  • "Je suis coupable / c'est ma faute" ;
  • "Je suis nul(le" ;
  • "Je suis une mauvaise personne" ;
  • "Je ne suis pas capable" ;
  • "Je dois être parfait(e)" (pour que ça aille bien)
  • etc.

D’après mon expérience, ce type de croyance et les traumas qui en sont à l'origine ont un rôle majeur dans le développement d’un trouble anxieux généralisé.

Certains travaux confirment d'ailleurs un lien entre expérience traumatiques précoces et le développement d'un trouble anxieux. 

Cependant, ce lien est hélas encore trop sous-estimé par la recherche dans le domaine et mériterait d’être« creusé ».

Le cercle vicieux des croyances négatives et des traumas

Les traumas nous conduisent à développer des croyances négatives sur nous-mêmes.

Et parfois, certaines croyances négatives déjà ancrées vont favoriser le fait de se retrouver traumatisé dans certaines situations.  

Tout serait dans les traumas alors ?

Non bien sûr.

Les traumatismes (conscients ou inconscients) ne sont pas la cause unique d’un TAG.

Certains comportements entretiennent voir contribuent à faire lque l'anxiété "s'emballe". 

L’intolérance à l’incertitude dans le TAG

Quand l’incertitude est vécue comme intolérable, on multiplie les vérifications, le contrôle, la réassurance… et l’inquiétude explose.

C'est quasiment le même phénomène que dans le cas d'une addiction :

Moins on tolère de penser ou de vivre des situations avec de l’incertitude, plus on devient intolérant à l’incertitude et plus celle-ci nous fait peur !

Mais lorsqu'on regarde dans les détails, cette "hypersensibilité" et intolérance à l'incertitude ne vient pas de nulle-part...

On retrouve quasiment toujours les mêmes raisons... qu'on peut qualifier de traumatismes ou de "micro-traumatismes répétés". 

Mais ce n'est pas tout...

Des comportements qui entretiennent l'anxiété

Un certain nombre de comportements réflexes de notre cerveau entretiennent l'anxiété, voir-même la majore dans certains cas. 

La tendance à l’évitement, à la lutte et au contrôle des ressentis

Éviter de penser à ce qui nous inquiète ou nous angoisse soulage à court-terme…

Mais cela entretient l’anxiété à long terme.

Pourquoi ?

Parce q'un problème qui n’a pas trouvé de solution reste actif en tâche de fond dans notre cerveau.

De même toujours enfouir ses ressentis au fond de soi libère momentanément du problème... Mais laisse tout s'accumuler. 

Ne plus y penser consciemment n’y change donc rien.

Petit à petit tous les problèmes et toutes les peurs qui n’ont pas trouvé de réponse satisfaisante se cumulent, jusqu’à ce que « le barrage craque ».
Mais ce n'est pas tout. 
Plus on évite une situation, moins elle nous paraît familière. Moins est famillière, plus elle nous fait peur.

Donc, plus on évite une solution, plus elle nous elle nous fait peur.

Plus elle nous fait peur, moins on se sent capable d’y faire face... Et plus elle devient effrayante. 

Et ainsi de suite...

Le besoin d'être rassuré par des moyens externes

La tendance à l'évitement et le développement du sentiment d'incapacité conduisent mécaniquement à chercher des moyens alternatives de retrouver un sentiment de sécurité.

La porte est alors ouverte à rechercher cela à l'extéireur de soi : chez les autres, dans certains objets ou des médicaments par exemple. 

Plus on s'appuie e façon systématique sur l'extérieur pour développer un sentiment de sécurité, moins on se sent capable de faire face à l'intérieur.

Les ruminations, l’anticipation permanente et les scénarios catastrophes

Ces comportements réflexes peuvent apporter un bénéfice à court terme : en donnant un certain soulagement, notamment au travers de l’illusion de contrôle (sur le moment).

Mais ils alimentent hélas la peur sur le long-terme.

Cela favorise aussi la dépendance à des agents extérieurs.

Les modèles TCC décrivent cet effet« boule de neige », qui peut ouvrir la voie à l’agoraphobie ou à un état d’anxiété généralisée.

Les scénarios catastrophes sont quand-à-eux un bon exemple d'un comportement qui avait pour but inititialement d'anticiper les problèmes pour les éviter, et qui est progressivement devenu une source d'anxiété majeure.

La tendance à douter de soi

La tendance à doute provient plus de réflexes appris dans la prime enfance :

  • Soit on fait douter la personne d'elle-même de façon répétée (expériences négatives répétées) ;
  • Soit la personne à adopté inconsciemment le doute comme un moyen de ne pas reproduire les comportements toxiques de l'entourage ;

Tous ces comportements ont tendance à gêner la "guérison des traumas"

Tous ces comportements de lutte et d’évitement (des ressentis internes) peuvent compliquer le traitement des traumas, car ils limitent l'accès aux émotions dans un contexte sécurisant.

C'est une des causes d'échec thérapeutique, notamment pour la thérapie EMDR.

Mais on peut remédier à cela en préparant bien la patient et en le formant.

Il pourra ainsi acquérir les compétences thérapeutiques qui vont l'aider à dépasser ces blocages.

Pour en savoir plus sur comment se former et acquérir ces compétences thérapeutiques, vous pouvez regarder les 4 petites vidéos explicatives. 

En résumé : les mécanismes qui causent ou qui entretiennent l’anxiété

  • Les croyances négatives irrationnelles sur soi (et sur l'anxiété)
  • Les comportements d’évitement (situations, émotions, sensations).
  • Les comportements de réassurance externe (personnes, objets, médicaments, checking).
  • Les ruminations, doutes, scénarios catastrophes.
  • Les comportements de contrôle excessif

Ces mécanismes sont assez communs.

Mais il peut être difficile de s’en extraire. Heureusement c’est réversible.

Là encore c'est pas une formation solide que le patient peut développer les compétences qui peuvent lui permettre de dépasser ces points de blocage. 

Pour en savoir à ce sujet ?

N'hésitez pas à regarder les 4 vidéos explicatives que j'ai mises en ligne.

Cela vous permettra de comprendre cela assez simplement

Le contexte, les relations et l'hygiène de vie sont aussi importants

Votre environnement, votre rythme de vie et votre alimentation peuvent jouer sur votre niveau de stress et d'anxiété.

Améliorer ces paramètres peut parfois être d’une grande aide pour se libérer de l’anxiété aiguë.

Pour le contexte de vie

De nombreux facteurs dans l’environnement peuvent  majorer l’anxiété (ou même la déclencher).

Il est normal de ressentir un certain niveau d’anxiété dans des contextes (professionnels, affectifs ou relationnels) qui ne respectent nosbesoins essentiels (dignité, considération, reconnaissance, calme, sécurité,etc.).

Il est donc essentiel de comprendre que l'anxiété en soi, n'est pas un problème. Elle n'est qu'une alarme qui nous dit que certains besoins essentiel ne sont pas respectés, ou risques de ne pas l'être.

Le problème vient de l'intensité de l'anxiété et de fait qu'elle soit adaptée ou non à la situation. .

Quoi qu'il en soit, un contexte insécurisant, anxiogène ou même "toxique" (au plan familial, professionnel, relationnel ou affectif) va favoriser un haut niveau d'anxiété.

C'est d'ailleurs dans ces différents contextes que se trouvent les déclencheurs (parfois inconscients) à l'origine de l'anxiété aiguë. 

Les relations et l'anxiété

On parle aujourd'hui de "comportements toxiques" lorsque se sont des personnes quien sont directement la cause et de "relation toxique" lorsque cela s'installe dans la durée, avec un attachement au plan affectif.

C'est quelque chose qu'on retrouve fréquemment dans la dépendance affective

Tout cela peut favoriser ou entretenir un état d'anxiété généralisée. 

Comment ?

En venant appuyer « là où ça fait mal », en venant sans cesse réveil d’anciennes blessures qui ne sont pas encore guéries.

Et cela d’autant plus que ces différents contextes peuvent eux-mêmes être sources de nouveaux traumas.  

Mais il ne suffit en général pas de s’éloigner des relations et contextes toxiques pour s’en sortir.

C’est pourquoi (d’après mon expérience) le travail de libération des traumatismes reste une clé essentielle pour se sortir durablement de l’anxiété généralisée.  

L'hygiène de vie et le TAG

La recherche laisse entrevoir des liens convergeant entre hygiène alimentaire et la gravité ou la fréquence des symptômes anxieux ou de panique.

Une alimentation équilibre , avec des aliments de bonne qualité aura tendance à moduler positivement les symptômes anxieux et de panique. 

Il en va de même pour l'activité physique et sportive, et pour le sommeil. 

Bien sûr, on sait que l'anxiété aiguë a elle-même à un impact négatif sur le sommeil.

L'anxiété altère notre hygiène de vie, et l'altération de notre hygiène de vie favorise l'anxiété

La réduction des sucres rapidement rafinés et des excitants, la réduction du temps d'écran (ou de certains types de programmes comme les infos), une amélioration de vos rythmes, l'écoute de vos besoin, l'exercice physique (etc.), sont vos alliés pour vous libérer progressivement de l'anxiété généralisée.

Bien sûr, s'il était facile de mettre tout cela en place, il n'y aurait pas besoin d'un blog comme celui-ci pour en parler ou de programmes depsychothérapie spécialisé. 

Une clé pour avancer :

N'essayez pas de tout changer d'un coup.

Avancez à petit pas, progressivement, en commençant par ce qui est le plus facile à changer.

Sollicitez de l'aide si vous sentez que cela résiste.

Dans quels cas consulter ?

Plus vous agissez agit tôt, moins le parcours est compliqué.

Visez directement un travail de fond. De cette façon, vous vous prémunissez du risque de rechute.

Orientez-vous des professionnels spécialisés car le trouble anxieux généralisé demande un expertise pour être correctement pris en charge. 

Bien sûr, continuez àvoir votre médecin, votre psychiatre ou votre psychologue habtiuel en parrallèle (car ces différentes démarches sont complémentaires).

Et si vous avez pris du retard dans le fait de consulter, ce n'est pas grave. D'après mon expérience, on arrive à de bons résultats dans près de 9 cas sur 10, lorsqu'on combine les différents moyens à notre disposition. 

Dans tous les cas, persévérez

Si le chemin peut s’avérer difficile, il est possible de s’en sortir dans la grande majorité des cas

J'ai ainsi des patients qui se sont sorti de leur TAG après plus de 10, 20 ou 30 ans ans. 

Donc ne baissez pas les bras, courage

Comment se libérer de l'anxiété généralisée ?

De façon schématique, on peut le résumer en trois étapes, qui sont en fait 3 approches complémentaires :

  • Comprendre (les mécanismes inconscients)
  • Apprendre à gérer la peur et les crises (à l’aide de techniques conçues pour cela)
  • Traiter les causes de vos angoisses (à l’aide de techniques de thérapies faites pour cela)

En les combinant intelligemment, obtient de bien meilleurs résultats en thérapie. 

Bien sûr c'est très difficile à faire tout seul... 

Et cela nécessite d'être accompli dans le cadre d'une démarche structurée, cohérente et progressive.

C'est pourquoi cela nécessite l'intervention d'un professionnel qualifié et expérimenté dans la prise en charge de ce type de trouble. 

C’est en tout cas avec cette approche combinée que j’obtiens les meilleurs résultats pour mes patients.

Pour en savoir plus :

N'hésitez pas à visionner les 4 vidéos explicatives que j'ai mises en ligne sur ce sujet.

Cela vous permettra de découvrir cette approche, comment elle fonctionne concrètement et de mieux comprendre comment elle peut vous aider.

→ [Voir les 4 vidéos]

Quels types de thérapies ont fait leurs preuves pour l’anxiété généralisée ?

Première chose, la recherche met en évidence que la psychothérapie fonctionne pour le TAG.

Mais quelles thérapies peuvent vous réellement aider à vous libérer durablement de ce trouble ?  

Thérapies de première intention, les TCC

Les thérapies les plus reconnues et pour lesquelles ont le plus de résultats probants sont les TCC (thérapies cognitives et comportementales) de 3ème vague (de trsoisième génération).

Elle ont pour objectif de vous permettre de vous libérer des comportements réflexes (conscients ou inconscients) qui entretiennent ou accentue le problème.

Elles consistent en des évaluations et des exercices concrets à progressivement mettre en oeuvre. 

C'est l'approche thérapeutique pour la quelle on a le plus de données (avec des résultats solides). 

Seulement elles ne suffisent pas pour tous. Certaines personnes se retrouvent en échec malgré tout.

Les techniques de gestion du stress et de relaxations basées sur la respiration

Elles sont aussi citées (et souvent utilisées en TCC) et peuvent être d'une grande aide. 

Mais là encore, cela ne convient pas ou ne suffit pas pour certains patients. 

La thérapie EMDR pour l’anxiété généralisée

Pour l’EMDR seule, les preuves sont moins solides dans le cadre du TAG que pour le SSPT (Syndrôme de Stress Post-tTraumatique).

L’EMDR peut donc aider, mais en complément d’un travail comportemental sur l’évitement et la réassurance.

Avec mes patients, j’observe de bien meilleurs  résultats en combinant les deux (EMDR et TCC) qu’en pratiquant seulement l’un ou l’autre.

Bien sûr, il faut toujours rester prudent.

Cependant, je pense qu’il y a des recherches à mener absolument dans l’approche combinée TTC-EMDR, pour confirmer ce que j’observe cliniquement avec mes patients.  

Ce sont d’ailleurs ces constats qui m’ont conduit à concevoir à concevoir un programme de thérapie en ligne basé sur combinaison de plusieurs approches(dont les TCC et l’EMDR).

Pour en savoir plus sur ce sujet :

Pour comprendre en quoi ces deux approches peuvent vous aider lorsqu’elles sont combinées, ainsi que la façon dont est conçu ce programme de thérapie, vous pouvez regarder les 4 vidéos explicatives que j’ai mises en ligne sur cesujet.  

Pour en savoir plus :

Vous pouvez simplement regarder les vidéos dont je vous ai parlé depuis le début de cet article. 

D’autres approches peuvent-elles aider à se libérer de l’anxiété généralisée ?

Certaines personnes trouvent une aide complémentaire dans des approches telles que l’EFT, l’hypnose, la méthode TIPI, le Mindfulness, la sophrologie, la cohérence cardiaque, le brainspotting ,l’EMT, ect.

Elles peuvent donc compléter (sans remplacer) une prise en charge fondée sur les preuves.

D’après mon expérience, ces approches peuvent être d’une grande aide pour se libérer de l’anxiété généralisée.

Mais où j’observe le plus d’effet, c’est lorsqu’elles sont combinées avec des TCC et de l’EMDR.

Médicaments pour le trouble anxieux généralisé : quand et lesquels ?

Les rsultats de la recherche montrent qu’il est dans de nombreux cas possible de libérer d’un TAG sans être obligé de prendre des médicaments.

Vous n’avez donc pas forcément la nécessité d'un traitement de ce type.

Mais c'est quelque chose qui est à voir avec un médecin.

Beaucoup de patients s'en sortent sans, alors que d'autres en ont besoin. 

Que disent les recommandations internationales :

Quoi qu'il en soit, les recommandations internationales précisent bien que lorsqu'un traitement est proposé, cela doit être :

  • au cas par cas,
  • après une évaluation précise par le médecin (des avantages et inconvénients pour la patient).
  • Pour une durée courte lorsqu'il s'agit d'anxiolytique

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les médicaments qui doivent être prescrits en première intention ne sont pas les anxiolytiques (à base de benzodiazépines) mais des antidépresseurs (ISRS/IRSN).

Il est même recommandé d’éviter les anxiolytiques à base de benzodiazépine en première intention ou sur le longue période en raison du risque d'accoutumance et de dépendance. 

S’ils sont utilisés, cela doit donc être sur une courte période et de façon ciblée.

Point de vigilance :

La prise, la réduction ou l’arrêt d’un traitement doivent être menées dans le cadre de consultations avec un médecin et de préférence avec un accompagnement psychothérapeutique.

Si les symptômes sont invalidants :

Il peut alors être judicieux de démarrer une combinaison : psychothérapie (incluant TCC) + antidépresseur

La prescription devrait alors tout de même être envisagée à court terme. L'objectif du traitement est effectivement ici de permettre au patient de reprendre pieds, de sortir de la phase de crise et en général de pouvoir se reposer. 

On profite ainsi du soulagement que peuvent procurer les médicaments, tout en l’associant à une démarche thérapeutique de fond et à ses bénéfices à long-terme.

On limite ainsi les effets secondaires et la dépendance, qui peuvent devenir de vrais problèmes si on n’y prend pas garde.

Contre-indications, accoutumance et dépendance

Les médicaments présentent des contre-indications, des risques d’accoutumance ou de dépendance. C’est pourquoi la prescription doit être faite au cas par cas et par un médecin.

Pour de meilleurs résultats, cette décision devrait être prise dans le cadre d’un projet de soin plus global, qui inclut le travail de psychothérapie.

La psychothérapie reste cruciale pour le traitement du TAG :

En effet, le meilleur moyen de prévenir les rechutes est de s’assurer de :

  • traiter les causes profondes
  • modifier les comportements qui entretiennent le problème
  • et de permettre au patient d’acquérir certaines compétences thérapeutiques qui lui permettront de savoir comment gérer tout cela.

Petit point de vigilance :

"Attention à ne pas opposer causes psychologiques et causes biologiques, ce ne sont que les deux facettes d'une même pièce..."

Retour d’expérience des 15 dernières années pour le traitement du TAG

Lors du premier contact, J’ai beaucoup de patients qui me disent « j’ai essayé l’EMDR et ça n’a pas marché ».

D’autres se présentent en me disant « j’ai essayé les TCC, et… ça n’a pas marché ».

D’autres enfin, arrivent me disant « j’ai tout essayé »…

 Est-ce que cela veut dire que ces thérapies ne seraient pas efficaces ?

 Non, bien sûr…

 De nombreux facteurs peuvent jouer (la relation avec le thérapeute, le moment de la vie, le contexte, la façon qu’à le thérapeute de travailler, etc…).

 Mais j’ai découvert quelque chose de crucial pour arrive à des changements durables.

 Avec mes patients, plutôt que de faire soit de l’EMDR, soit des TCC, soit ceci ou cela, on combine les approches dans le cadre d’un programme spécialisé.

 On arrive à une libération solide et durable pour 9 patient sur 10. 

 Ce n’est pas de la magie… C’est une question de méthodologie.

Pour en savoir plus

Comme vous l'avez vu, je mets à disposition 4 vidéos explicatives pour vous permettre d'aller plus loin sur ces questions et comprendre en quoi consiste concrètement ce programme de thérapie. 

N'hésitez pas à les regarder et nous partager votre avis !

→ [S’inscrire pour voir les 4 vidéos]

Dans tous les cas, merci pour votre lecture. 

Je vous souhaite une belle journée et je vous dis à bientôt dans un prochain article !

Karim

  

Mini FAQ

TAG, anxiété « normale » ou “juste du stress” ?
Le stress est une réponse physiologique ponctuelle. L’anxiété est un sentiment qui vous sert d’alerte pour savoir quelque chose ne répond pas à un de vos besoins de base. Le TAG correspond à un état d’anxiété disproportionné par rapport au contexte, durable, diffus, avec un retentissement sur votre vie. Cela se traite.

Thérapie ou médicaments ?
La recherche recommande TCC d’abord. Seulement,  cela ne suffit pas toujours, c’es tpour cela que je propose une approche qui combine différentes approches. Médicaments : avoir au cas par cas avec votre médecin et de préférence en collaboration avec votre psychothérapeute.

La relaxation, ça sert ?
Oui. La relaxation peut vous aider (parfois équivalente à court terme à des TCC ), même si cela ne suffit pas dans nombreux cas (je recommande plutôt de suivre un programme de thérapie complet).

Sources :

·       ICD-11(OMS) - Clinical descriptions & diagnostic requirements (2024). Iris+1

·       NIMH - GAD : définitions, symptômes, traitements. InstitutNational de la Santé Mentale+1

·       NICECG113 - Generalised anxiety disorder & panicdisorder in adults: management (step-care). NICE+1

·       Spitzeret al., 2006 - GAD-7 - (validation). PubMed+1

·       Papolaet al., 2024 - Psychotherapies for GAD in adults:network meta-analysis. JAMA Network+1

·       Hayes-Skeltonet al., 2013 - Applied Relaxation for GAD +RCT ABBT vs AR. PubMed+1

·       Normann& Morina, 2018 - méta-analyse MCT. Frontiers

·       Dugaset al. - CBT/IU (ECR et protocolesciblés IU). PMC+1

·       AAFP2022 - GAD & panique : ISRS/IRSN 1re ligne,prudence benzodiazépines. AAFP

·       Inserm/ Santé publique France - données FR (prévalences). Inserm+1

Karim Fathi‑Berrada est psychologue, spécialisé dans le traitement du trouble panique, du trouble anxieux généralisé (TAG) et de l’agoraphobie.

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