Attaques de panique : le guide complet
Une attaque de panique est quelque chose d’horrible et même de traumatisant. Mais en même temps, beaucoup de gens sont amenés à en vivre : vous n’êtes pas seul à vivre cela. L’objectif de ce guide ? Vous apporter une compréhension globale de ce qui vous arrive, vous aider à vous y retrouver et comprendre les solutions qui s’offrent à vous.
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Qu’est-ce qu’une attaque de panique ?
Pour faire simple, une attaque de panique est une « très très grosse » crise d’angoisse.
Vous ressentez une montée brutale de peur et vous vous retrouvez submergé par cette peur, mais aussi par des symptômes physiques et des pensées envahissantes.
La crise est intense et comporte un pic, qui survient en général au bout de quelques minutes. Sur le moment, vous avez l’impression de perdre le contrôle, de « devenir fou » ou que vous allez mourir.
Notez qu’une seule attaque de panique isolée ne suffitpas à parler de trouble panique (voir plus bas).
Et que ressent-on après la crise ?
Une attaque de panique est souvent un véritable traumatisme.
Un fois terminée, on a tendance à se sentir fatigué ou même épuisé.
On peut se sentir nul ou coupable.
Dans la plupart des cas, on se retrouve avec la peur de refaire une nouvelle crise. C'est « la peur d’avoir peur ».
Une conséquence fréquente...
Cette peur par anticipation pousse généralement à développer des comportements d’évitement, des stratégies de contrôle (ou de réassurance).
Par exemple, chercher à être rassuré par un agent externe, comme une personne, un objet ou la prise d’un médicament, etc.
Ces stratégies peuvent soulager à court terme, mais entretiennent la peur sur le long terme, ce qui peut favoriser l’installation d’une sorte de dépendance.
C’est là que se trouve la porte d’entrée vers l’agoraphobie.
Tout comprendre rapidement en 4 vidéos :
Découvrez quelles sont les causes de vos crises, pourquoi est-ce qu'elles peuvent être si difficiles à gérer (et comment il est possible de s’en libérer) en regardant les 4 petites vidéos explicatives que j'ai mises en ligne sur ce sujet.
Je vous y présente également une approche rationnelle, humaine et structurée pour s'ensortir de façon durable
→ [S’inscrire pour voir les 4 vidéos]
Symptômes de l’attaque de panique
Les manifestations varient d’une personne à l’autre. On retrouve souvent :Terreur, sentiment de catastrophe imminente.
- Oppression respiratoire, sensation d’étouffer, souffle court.Palpitations et accélération du rythme cardiaque.
- Tremblements, crispations, sueurs, bouffées de chaleur ou frissons.Boule dans la gorge ou la poitrine, douleurs ou serrement thoracique.Nausées ou inconfort abdominal.
- Vertiges, étourdissements, impression d’évanouissement.
- Picotements ou engourdissements.
- Pensées : peur de perdre le contrôle ou de mourir.
- Parfois déréalisation ou dépersonnalisation (voir plus bas).D’autres signes, plus rares, peuvent survenir.
En cas de doute médical sur des symptômes inhabituels (ex. douleur thoracique nouvelle, perte de connaissance), n’hésitez pas à consulter un médecin, pour vous assurer de ce dont il s’agit.
Trouble panique : qui est touché ?
Le trouble panique toucherait de 800 000 à 2 000 000 de personnes en France. Cela fait une prévalence de 1,17 % à 2,9 % sur une année. On compte environ deux femmes pour un homme.
Mais le trouble panique implique des attaques attaques de panique réccurentes sur un période donnée.
Cela veut dire que qu'un bien plus grand nombre personne aura fait au moins une attaque de panique dans sa vie !
Donc une chose est sûre...
Vous n’êtes pas seul(e) à vivre ces horribles crises.
D’autres personnes peuvent vous comprendre, mais aussi vous aider.
De nombreux professionnels se soucient. sincèrement des personnes qui subissent ces troubles et cherchent activement à les aider.
Vivre avec un trouble panique...
Le trouble panique génère souvent beaucoup d’incompréhension mais aussi une profonde culpabilité.
« Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à gérer mes crises ? »
On perd confiance en soi, on se dévalorise alors que bien souvent, l’entourage ne comprend pas ce qui se passe (et peut avoir tendance à juger).
C’est pourquoi il est essentiel que de ne pas rester pas seul(e) avec ses crises.
Une aide trop souvent sous-estimée...
C’est aussi pour cela que j’ai créé un groupe d’entraide en ligne pour les personnes qui souffrent de ce type de trouble.
Cela permet au moins de s'entourer de gens qui comprennent ce qu'on vit et qui veulent agir concrètement pour s'en sortir.
Se rapprocher de personnes bienveillantes et agir pour traiter le fond du problème sont des clés essentielles pour s’en sortir.
Attaque de panique ≠ trouble panique
Le trouble panique est un trouble anxieux (qui fait partie de la nomenclature internationale).
Il se caractérise par la répétition d’attaques de panique et par la peur d’en avoir.
Il se caractérise par :
- la répétition d’attaques de panique (qui étaient initialement spontanées et imprévisibles) ;
- une peur (par anticipation) et des inquiétudes persistantes de la survenue d’une nouvelle attaque de panique (« la peur d’avoir peur »).
- Un retentissement sur la vie du sujet, notamment par des modifications comportementales (évitement, besoin d'être accompagné(e), etc.)
Attaques de panique vs anxiété généralisée vs agoraphobie
Attaques de panique : épisodes brefs de peur intense avec symptômes physiques marqués, parfois à l’origine des évitements.
Anxiété généralisée : inquiétude excessive, quasi quotidienne, difficile à maîtriser, sur divers domaines (travail, santé, famille…).
Agoraphobie : évitements structurés de situations vécues comme difficiles à fuir ou à secourir.
Ces troubles peuvent se chevaucher.
Attention à l'auto-diagnostic...
Avant de poser tel ou tel diagnostic, un professionnel doit exclure les éventuelles causes médicales ou autres troubles qui pourraient conduire à cet état. C’est ce qu’on appelle faire un diagnostic différentiel.
Contactez un professionnel (médecin ou psychologue spécialisé) pour avoir un avis circonstancié. N'hésitez donc pas à prendre contact avec moi si besoin.
Évolution possible du trouble panique et troubles associés
Sans prise en charge adaptée, des attaques de panique isolées peuvent conduire à un trouble panique.
Et un trouble panique peut conduire à de l’agoraphobie (peur d’être dans des endroits pour lesquels fuir ou être secouru serait difficile).
Le trouble panique peut coexister avec un trouble anxieux généralisé. La souffrance et l’épuisement augmentent le risque de dépression et/ou de burn-out.
Il est essentiel de comprendre que dans ce cas, la dépression est une conséquence de ces troubles (du fait des conséquences négatives et de l’épuisement progressif).
D’après mon expérience, ce type de dépression se réduit et disparaît une fois le trouble panique traité.
Donc ne perdez pas espoir !
Ce que vous vivez s'explique et il est possible de s'en sortir, même lorsqu'on souffre en plus de dépression !
Quelles sont les causes des attaques de panique (et du trouble panique) ?
Il n'existe bien sûr pas une unique cause ou un seul mécanisme qui serait à l'origine de ce type de trouble.
Mais d'après mon expérience, il y a des éléments qui reviennent systématiquement.
Les comportements et mécanismes qui entretiennent la peur et la panique
Ce sont à la base des réflexes de survie, qui se sont progressivement automatisés.
La tendance à l’évitement
Éviter ce qui nous inquiète ou nous angoisse apporte un soulagement à court terme… mais entretient l’anxiété à long terme !
En effet, plus on évite une situation, moins elle nous paraît familière et plus elle nous fait peur. Plus on évite une solution, moins on se sent capable d’y faire face et plus elle devient effrayante !
Les comportements d'évitement, s'ils apportent un bénéfice à court terme, entretiennent donc la peur sur le long terme.
La lutte contre ses propres ressentis
Lutter contre ses ressentis empêche de se connaître et de se comprendre soi-même. Cela finit par les rendre nos ressentis internes encore plus effrayants.
Sans compte l’effet « cocotte-minute » : à force de tout enfouir et tout garder à l’intérieur, on risque « d’exploser » (comme dans un burn-out par exemple)
La recherche systématique de réassurance par des moyens externes
Tout comme l'évitement, rechercher systématiquement la sécurité par des moyens extérieurs à soi conduit rassurer sur le moment (se faire accompagner, essayer de tout anticiper, enchaîner les examens médicaux, etc.).
Mais cela conduit à progressivement perdre confiance en soi et à développer une dépendance progressive à tous ces moyens de se rassurer.
Mais d'où peuvent bien venir des peurs aussi intenses ?
tout ce qu'on vient de voir expliques un partie du problème, mais cela ne permet de comprendre d'où peuvent bien venir des peurs aussi intenses (t dans bien des cas, aussi "irrationnelles")...
Les traumatismes à l'origine de vos angoisses et de vos crises
Après plus de 15 ans de pratique, c'est devenu une évidence pour moi... Alors que la recherhce sous-estime encore cette question, et que donc la plupart des professionnels de santé n'en parlent pas à leurs patients.
Des traumatismes anciens (datant de l'enfance ou de l'adolescence et bien souvent inconscients) sont la véritable cause (la source) de ces angoisses exacerbées et de ces crises de peurs intenses.
Ces traumas peuvent être réactivés par des déclencheurs subtils, qu'on ne perçoit pas sur le moment.
C'est ce qui donne l’impression dans certains cas que les crises surviennent « sans raison ».
Identifier ces déclencheurs puis ces traumas, apprendre à les déceler pour les uns et les traiter pour les autres sont des étapes clés pour se libérer durablement de ce type de trouble (autrement dit, pour prévenir les rechutes).
Pour en savoir à ce sujet ?
N'éhsitez pas à regarder les 4 vidéos explicatives que j'ai mises en ligne. Cela vous permettra de comprendre cela assez simplement
Ne pas oublier le contexte et l'hygiène de vie
Ces éléments sont souvent sous-estimés dans la prise en charge.
Pour le contexte de vie
Un contexte insécurisant, anxiogène ou même "toxique" (que ce soit au plan familial, professionnel, relationnel ou affectif) peut grandement contribuer au déclenchement d'attaques de panique ou au développement d'un trouble panique.
Car c'est de ces différents contextes que peuvent venir les fameux déclencheurs dont parlions juste au dessus.
Au niveau de l'hygiène de vie
La recherche laisse entrevoir des liens convergeant entre hygiène alimentaire et la gravité ou la fréquence des symptômes anxieux ou de panique.
Une alimentation équilibre , avec des aliments de bonne qualité aura tendance à moduler positivement les symptômes anxieux et de panique.
C'est la même chose pour l'activité physique et sportive.
Nous sommes tous différents sur ces questions
Cet impact dépend aussi de la sensibilité de chacun.
J'ai des patients qui souffrent de trouble panique alors qu'il ont une hygiène de vie (et alimentaire) irréprochable.
Mais d'autres, moins attentifs à ces questions au départ ont obtenus des améliorations significatives en changeant leur alimentation (arrêt des sucres rapides transformés, du gluten ou du lactose par exemple).
De mon point de vue cela vaut donc toujours le coup d'explorer ces pistes, afin de mettre toutes les chances de son côté.
Dans quels cas consulter ?
Plus on agit tôt, moins le parcours est compliqué !
Consultez le plus tôt possible.
Visez directement un travail de fond (afin de prévenir l’installation d’un trouble plus sérieux et de prévenir le risque de rechute).
Favorisez des professionnels spécialisés (car, hélas, la plupart des professionnels de la psychologie ou de la santé sont pas insuffisamment formés à la prise en charge du trouble panique).Bien sûr, continuez de consulter votre médecin ou votre psychiatre, tout en associant cette démarche à une approche plus spécialisée.
Dans tous les cas, persévérez
Si le chemin peut parfois s’avérer difficile, il est possible (d'après mon expérience) dans de s’en sortir et d’arriver à une paix durable dans la grande majorité des cas.
Bien sûr, on ne peut jamais le garantir à 100%, mais j'ai des patients quis'en sont sorti après plus de 30 ans d'anxiété et d'attaques de panique.
Donc courage, ne baissez pas les bras
Et que faire en cas d'urgence ?
En cas d’urgence : détresse aiguë, idées suicidaires, symptômes physiques nouveaux ou inquiétants.
Ne restez pas seul(e).
Composez les numéros d’urgence (que vous trouverez plus bas dans ce site), .
Contactez votre service médical habituel et informez le psychologue qui vous accompagne (si vous avez un accompgnement).
Enfin, une fois le moment de crise passé, renseignez-vous auprès de professionnels spécialsiés et n'attendez plus pour passer à l'action.
Je vous proposerez dans ce blog d'autres outils, complémentaires à ces premières démarches.
Que peut-on faire pour se libérer d'attaques de panique récurrentes ?
Cela se résume en trois étapes (et en même temps 3 approches à combiner) :
- Comprendre (les mécanismes inconscients)
- Apprendre à gérer la peur (à l’aide de conçues pour ces troubles)
- Traiter les causes de vos angoisses (à l’aide de techniques faites pour cela)
Tout cela dans une démarche structurée, cohérente et progressive. Bien sûr c'est très difficile à faire seul.
C'est pourquoi un accompagnement par un professionnel est nécessaire dans le plupart des cas.
On ne peut bien sûr pas garantir à 100% la réussite du processus.
Mais c’est avec cette approche combinée que j’obtiens les meilleurs résultats pour mes patients.
Pour en savoir plus :
Là encore, n'hésitez pas à regarder les 4 vidéos explicatives que j'ai mises en ligne. Cela vous permettra en quoi consiste cette approche (de façon concrète).
→ [S’inscrire pour voir les 4 vidéos]
Quelles thérapies ont fait leurs preuves dans le traitement des attaques de panique ?
La psychothérapie est le moyen le plus reconnu à ce jour pour traiter le trouble panique.
Mais je reçois régulièrement de nouveaux patients qui ont essayé de multiples thérapies sans succès.
Quelles sont alors les thérapies qui peuvent vous aider ?
ThérapiesCognitives et Comportementales (TCC)
Selon les recommandations internationales, les TCC sont un traitement de première intention pour le trouble panique.
C'est pour cette approcheque l'on a le plus de publications et de recul.
Les TCC s’appuient sur une psychoéducation claire, un travail sur les pensées (les croyances) et surtout des expositions graduées.
Elles disposent d’un niveau de preuve solide pour réduire les symptômes et favoriser la rémission à court terme.
Important au sujet des thérapies '"en général":
Vous pouvez avoir une expérience totalement différente d’un thérapeute à l’autre.
Si vous avez tenté une TCC sans succès, cela ne veut en général pas dire que cette approche ne vous convient pas.
Cela veut plutôt dire que la façon de travailler de ce thérapeute ne vous a pas convenue.
La thérapie EMDR pour les attaques de panique
L’objectif de la thérapie EMDR est d’aider votre cerveau à « digérer » le matériel traumatique susceptible de déclencher et d’alimenter la panique.
La recherche montre à ce sujet des résultats encourageants.
La qualité des preuves reste hétérogène et plus limitée que pour les TCC, mais attention...
"L'absence de preuve ne signe pas la preuve de l’absence." (Carl Sagan)
La thérapie EMDR est donc à prendre plus comme un complément à une approche TCC.
Ce que j’observe en pratique avec mes patients :
L’EMDR ne remplace pas le travail comportemental sur les évitements et les habitudes de réassurance.
En revanche, cette thérapie (et ses dérivés) permettent de lever plus facilement d'importants blocages émotionnels.
À l’inverse, le travail en TCC a tendance à la thérapie EMDR plus performante lorsque les deux sont combinées de façon cohérente.
En effet,, en TCC le patient a apprend à mieux gérer (et donc accueillir) ses émotions. Or cette capacité est est un atout pour avancer vite dans le traitement des traumatismes en EMDR.
La combinaison des deux apporte un vrai « plus ».
Et c’est cette combinaison qui me permet (avec certains patients) de dépasser des points de blocage que je n’arrivais pas à dépasser en n’utilisant que l’une ou l’autre de ces approches.
Existe-t-il d’autres approches qui peuvent aider à traiter un anxieux associé à des attaques de panique ?
EFT, hypnose, TIPI, mindfulness, sophrologie, cohérence cardiaque, brainspotting, EMT, etc. Certaines personnes y trouvent une aide complémentaire, voir des aides puissantes dans certains.
Bien sûr, les preuves issues de la recherche sont moins robustes que pour les TCC.
Mais encore une fois, cela ne veut pas dire qu'il faut négliger ces approches.
Mon retour d’expérience sur ces techniques de thérapie:
Avec le recul, je vois à quel point ces outils sont essentiels pour compléter et enrichir une prise en charge fondée sur les preuves, mais aussi pour offrir un panel d'outils plus large, susceptible de mieux de mieux convenir a certains patients.
C’est pourquoi je combine plusieurs de ces techniques dans le cadre du programme de thérapie que j’ai développé pour traiter les troubles anxieux aigus, tels que le trouble panique.
De cette façon, on peut adoapter le programme de thérapie aux besoins de différents patients ,ainsi qu'à de ssituations variées.
Pour en savoir plus :
Là encore, vous pouvez regarder les vidéos que j’ai mises en ligne pour expliquer mon approche
Quel format de thérapie permet des résultats (cabinet, visio, programme en ligne, groupe, etc.) ?
D’après la recherche effectuée en TCC, on obtient des résultats autant :
- en individuel qu'en groupe
- à distance (en visio) qu'en cabinet
- Avec des séances en présentiel que dans le cadre d’une thérapie en ligne.
L’essentiel du bénéfice semble plus venir de la qualité du protocole que du format proprement dit.
Médicaments et trouble panique
Selon les cas, un médecin peut proposer des antidépresseurs (ISRS/IRSN), des anxiolytiques ou parfois (plus rarement) des neuroleptiques.
Que peut-on dire à partir des résultats de la recherche ?
On distingue ne gros deux cas de figure :
En l’absence d’urgence clinique :
Pour un patient présentant un trouble anxieux (panique, TAG, agoraphobie) sans urgence clinique, la psychothérapie (incluant au minimum une TCC) est le choix de première ligne.
Elle favorise des résultats plus durables et de façon plus sécurisée, car iln’y a pas de risque d’effets secondaires ni de dépendance.
La recherche montre par exemple des résultats plus durables pour la TCC seule vsmédicaments seuls (moins de rechutes à l’arrêt du traitement).
En cas de symptômes très invalidants :
Il peut être judicieux de démarrer une combinaison psychothérapie (incluant auminimum une TCC) + médication (antidépresseur ou anxiolytique).La prescription devrait alors être envisagée à court terme.
Ainsi, on profite d’un soulagement rapide, tout en l’associant à une démarchethérapeutique de fond et à ses bénéfices à long terme.
Si on utilise des anxiolytiques à base de benzodiazépines, ils devraient êtrelimités dans le temps et combinés à une TCC, afin de faciliter leur retraitultérieur.
On limite ainsi les effets secondaires et la dépendance, qui peuvent devenir devrais problèmes si on n’y prend pas garde.
Contre-indications, accoutumance et dépendance
Les médicaments présentent des contre-indications, des risques d’accoutumanceou de dépendance. C’est pourquoi la prescription doit être faite au cas par caset par un médecin.
Dans l’idéal, cette décision devrait être prise dans le cadre d’un projet desoin qui inclut la psychothérapie (en collaboration avec un psychologuespécialisé, par exemple).
Quoi qu’il arrive, la psychothérapie reste cruciale :
Car s’assurer de traiter les causes psychologiques du trouble, de modifier les comportements qui entretiennent le problème et d’acquérir certaines compétences thérapeutiques permet de limiter les rechutes.
Mon retour sur la thérapie du trouble panique
J’ai fréquemment des patients qui, lors du premier contact, me disent :
- "J’ai essayé l’EMDR et ça n’a pas marché."
- "J’ai essayé les TCC et… ça n’a pas marché."
- "J'ai essayé les médicaments et ça n'a pas marché
- « J’ai tout essayé, rien fonctionne…
Est-ce que cela veut dire que ces différentes méthodes de soin ne seraient pas efficaces ?
Non, bien sûr.
De nombreux facteurs peuvent jouer dans le fait qu’une thérapie soit fructueuse ou non (la relation, le moment, le contexte, la façon de travailler du thérapeute, etc.).
Cela montre par contre quelque chose : il y a un problème dans la prise en charge de ces troubles en France.
Le problème la prise en charge en charge de ces troubles en France
Comme on l'a vu, de nombreuses personnes se retrouvent à essayer d’apprendre à gérer leurs peurs et leurs angoisses sans avoir bien compris tout ce qui se passe en elles…
D'autres essaient de traiter les causes de leurs angoisses (les traumas), en thérapie EMDR par exemple, mais sans avoir appris à gérer leurs angoisses.
D’autres essaient de modifier les comportements qui entretiennent le problème (évitement, lutte, stratégies pour rassurer, etc.), comme on le fait en TCC, mais sans s’occuper des traumas qui sont à l’origine des angoisses.
Et tout cela sous la direction de très bones professionnels par ailleurs.
La conséquence ?
De nombreuses personnes se retrouvent à essayer toutes sortes de soins et de thérapies les unes après les autres, pendant des années, sans bénéfice durable.
C'est lié (d'après moi), au fait que chacune de ces approches ne traite le problème que sous un seul angle.
Il n'existe pas encore vraiment d'approche globale de ces troubles.
Une solution possible : aller vers une approche combinée
Pour mettre toutes les chances de votre côté (et faire en sorte que vos progrès soient durables), il est de mon point de vue nécessaire de combiner ces trois approches :
- Comprendre très précisément ce qui se passe en vous.
- Apprendre à gérer les crises, la peur autrement.
- Traiter les traumas qui sont à l’origine des angoisses.
Tout cela en combinant les différentes techniques de thérapies entre elles, tout cela dans le cadre d'un programme cohérent, afin de maximiser le potentiel thérapeutique.
Ce que j’ai mis en place avec mes patients
C’est ce constat qui m’a conduit à concevoir un programme de thérapie (où on combine ces trois dimensions du soin), dans une démarche structurée (pas à pas) et cohérente (de A à Z).
Plutôt que de faire soit de l’EMDR, soit des TCC (ou de l’EFT, ou de la cohérence cardiaque, etc.), je propose de combiner ces différentes approches dans le cadre d’un programme de thérapie complet, spécifiquement conçu pour ces troubles.
Bien sûr, on ne peut jamais garantir à 100 % la guérison en psychothérapie.
Mais c’est avec cette approche combinée que j’obtiens les meilleurs résultats pour mes patients.
Pour en savoir plus
Comme vous le savez maintenant, je mets à disposition 4 vidéos pour vous permettre d'aller plus loin sur ces questions et comprendre cette approche thérapeutique.
N'hésitez pas à les regarder et même à me dire ce que vous avez pensé (votre avis a beaucoup d'importance !)
→ [S’inscrire pour voir les 4 vidéos]
Dans tous les cas, merci pour votre lecture.
Je vous souhaite une belle journée et je vous dis à bientôt dans un prochain article !
Karim
Sources :
National library of medecine - CNIB
AssuranceMaladie (Ameli) - Définitions, symptômes, diagnostic, prise en charge.
NIMH - Définitions, repères cliniques et prise en charge. Institut national de la santé mentale
ICD-11(OMS) - Descriptions cliniques et critères pour trouble panique/ agoraphobie. IRIS
NCBI (tableau critères “panic attack”) - Description du pic en quelques minutes et liste des symptômes. CNIB
NICECG113 - Recommandations adultes (TAG / trouble panique). NICE
Cochrane& revues / méta-analyses - Efficacité des psychothérapies, dont TCC (et formats).